Ma démarche
Autodidacte, j’ai commencé à peindre il y a environ cinquante ans. Durant les premières années, j’ai réalisé une importante production d’encres de Chine sur papier, sur toile et sur massonite en noir et blanc et en couleurs. Par la suite et jusqu’à maintenant, j’ai utilisé l’acrylique sur toile et sur papier.
On a déjà vu dans certaines de mes œuvres l’écriture de Michaud, le mouvement de Mathieu et la texture de Pollock. Je ne renie pas l’influence plus ou moins consciente de ces artistes sur mon travail ni celle plus récente de Mark Tobey. Cela dit, je ne me suis jamais réclamé d’aucune école et n’ai jamais travaillé à partir de théories ou de concepts préétablis.
Dès le début, les thèmes combinés du signe, des traces, de l’écriture sont au cœur de ma démarche. J’ai toujours privilégié la ligne et le trait plutôt que les volumes et, depuis quelques années, je poursuis l’exploration des possibilités qu’offre la ligne blanche. Qu’elle soit fine et souple, épaisse ou rigide, en continu ou en signes séparés, et déployée parfois jusqu’à couvrir toute la surface, la ligne n’a pas pour objectif de délimiter ou de cloisonner des formes. Sa finalité est d’élaborer une trame narrative et un contenu formel, une structure à la fois forme et contenu qui constitue en quelque sorte une écriture de l’espace.
Roger Régnier
Sainte-Flavie, Québec
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