Les hasards de la vie
Dans
les mois qui ont suivi, force fut de constater que déjà deux manifestations
allant dans le sens de l’événement d’Arles existaient depuis peu : Les
Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie et la Rencontre
photographique à Kamouraska. Qu’à cela ne tienne, faute d’initier, participons
alors !
Ce
que je fis en répondant à un appel de dossier lancé par le Centre d’art de
Kamouraska pour l’édition 2012 de la Rencontre photographique et ayant pour sujet
l’Eau.
À propos de l’exposition
Le
contenu de dix photos que je propose concerne l’Eau. Inconsciemment ou pas, j’ai
toujours été attiré par l’eau. J’aime la boire, la toucher, l’entendre en
averse ou en chute. L’eau contient la douceur mais aussi la force de la vie.
Nous venons de l’eau. Les lagunes et les marécages ont servi, il y a quelque trois
milliards d’années, comme milieu ambiant à l’émergence d’une vie qui s’est
construite jusqu’à nous.
Depuis
plus d’une dizaine d’années, cette attirance s’est convertie en préoccupation.
Une préoccupation qui concerne le sort que nous, humains, faisons à l’eau et
que, conséquemment, nous nous faisons. Pas d’eau, pas de vie!
Cette
préoccupation est née de deux sources d’inspiration. La première vient de mon
implication dans l’organisme EauSecours (http://eausecours.org/qui/), une coalition citoyenne ayant pour mission de revendiquer et de promouvoir une gestion responsable
de l’eau dans une perspective de santé publique, d’équité, d’accessibilité, de
défense collective des droits de la population, d’amélioration des compétences
citoyennes des citoyens, de développement durable et de souveraineté collective
sur cette ressource vitale et stratégique. La seconde fut la catastrophe écologique
de la Mer d’Aral et son assèchement, dû au détournement des deux fleuves pour
produire du coton en masse, catastrophe qui aujourd’hui est toujours considérée
comme une des plus importantes catastrophes environnementales du XXe siècle.
Ainsi,
à travers la présente série d’images réalisées entre 1986 et 2012, ce que je
veux transmettre au spectateur, c’est
le rapport de ce fragile équilibre qui existe entre la disponibilité de l’eau et les besoins réels que nous
avons. Je cherche, par un processus de création d’image, à provoquer une réflexion
sur le pillage, le gaspillage, la transformation et la destruction de l’eau
entraînant sa rareté à la grandeur
de notre planète. Si cela est vu comme un commentaire social et/ou politique,
qu’à cela ne tienne, j’aurai atteint mon objectif.
Ce
propos sur L’Eau n’est pas seulement traité via le support de la photographie,
mais en peinture sur divers supports que l’on peut visionner sur mon site web www.lucgregoire.com
Pour terminer
J’invite fortement tous ceux et celles qui sont intéressés par la photographie d’ici à se déplacer,
quelle que soit la distance, pour apprécier cette édition 2012 qui propose une
brochette de photographes aussi engagés que talentueux.
Pour
terminer, je sais maintenant, avec les informations glanées lors du voyage à
Arles, ce que représente la mise sur pied et la poursuite d’un événement comme
celui-ci. Bravo donc à Denis Bossé, Ève Simard et Gilles Blanchette,
initiateurs de ce projet qui en est à sa 4e édition, et longue vie à l’évènement
Rencontre photographique à Kamouraska ainsi qu’à l’équipe du Centre d’Art de
Kamouraska.
Luc
Grégoire,
Photographe - plasticien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire