vendredi 13 juillet 2012

Blogueur-invité : Luc Grégoire, photographe - plasticien

Les hasards de la vie


En 2009, j’ai fait un voyage en Provence avec le but avoué d’aller passer quelques jours à Arles et me tremper dans l’atmosphère de la 40e édition des Rencontres photographiques d’Arles avec le but non moins avoué de revenir au Québec avec assez d’informations pour démarrer un projet photographique similaire.

Dans les mois qui ont suivi, force fut de constater que déjà deux manifestations allant dans le sens de l’événement d’Arles existaient depuis peu : Les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie et la Rencontre photographique à Kamouraska. Qu’à cela ne tienne, faute d’initier, participons alors !

Ce que je fis en répondant à un appel de dossier lancé par le Centre d’art de Kamouraska pour l’édition 2012 de la Rencontre photographique et ayant pour sujet l’Eau.

À propos de l’exposition


Le contenu de dix photos que je propose concerne l’Eau. Inconsciemment ou pas, j’ai toujours été attiré par l’eau. J’aime la boire, la toucher, l’entendre en averse ou en chute. L’eau contient la douceur mais aussi la force de la vie. Nous venons de l’eau. Les lagunes et les marécages ont servi, il y a quelque trois milliards d’années, comme milieu ambiant à l’émergence d’une vie qui s’est construite jusqu’à nous.

Depuis plus d’une dizaine d’années, cette attirance s’est convertie en préoccupation. Une préoccupation qui concerne le sort que nous, humains, faisons à l’eau et que, conséquemment, nous nous faisons. Pas d’eau, pas de vie!

Cette préoccupation est née de deux sources d’inspiration. La première vient de mon implication dans l’organisme EauSecours (http://eausecours.org/qui/), une coalition citoyenne ayant pour mission de revendiquer et de promouvoir une gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé publique, d’équité, d’accessibilité, de défense collective des droits de la population, d’amélioration des compétences citoyennes des citoyens, de développement durable et de souveraineté collective sur cette ressource vitale et stratégique. La seconde fut la catastrophe écologique de la Mer d’Aral et son assèchement, dû au détournement des deux fleuves pour produire du coton en masse, catastrophe qui aujourd’hui est toujours considérée comme une des plus importantes catastrophes environnementales du XXe siècle.

Ainsi, à travers la présente série d’images réalisées entre 1986 et 2012, ce que je veux  transmettre au spectateur, c’est le rapport de ce fragile équilibre qui existe entre la disponibilité de l’eau et les besoins réels que nous avons. Je cherche, par un processus de création d’image, à provoquer une réflexion sur le pillage, le gaspillage, la transformation et la destruction de l’eau entraînant  sa rareté à la grandeur de notre planète. Si cela est vu comme un commentaire social et/ou politique, qu’à cela ne tienne, j’aurai atteint mon objectif.

Ce propos sur L’Eau n’est pas seulement traité via le support de la photographie, mais en peinture sur divers supports que l’on peut visionner sur mon site web www.lucgregoire.com 

Pour terminer


J’invite fortement tous ceux et celles qui sont intéressés par la photographie d’ici à se déplacer, quelle que soit la distance, pour apprécier cette édition 2012 qui propose une brochette de photographes aussi engagés que talentueux.

Pour terminer, je sais maintenant, avec les informations glanées lors du voyage à Arles, ce que représente la mise sur pied et la poursuite d’un événement comme celui-ci. Bravo donc à Denis Bossé, Ève Simard et Gilles Blanchette, initiateurs de ce projet qui en est à sa 4e édition, et longue vie à l’évènement Rencontre photographique à Kamouraska ainsi qu’à l’équipe du Centre d’Art de Kamouraska.

Luc Grégoire,
Photographe - plasticien

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