jeudi 26 juillet 2012

Jeudi « Sésame ouvre-toi ! »

Aujourd'hui le mot de passe est : Leïca

Vous avez jusqu'à 21h ce soir pour nous livrer le mot de passe qui vous permettra d'accéder GRATUITEMENT à nos expositions !

mardi 24 juillet 2012

Les jeudis « Sésame ouvre-toi ! » du Centre d’art de Kamouraska


Le Centre d’art de Kamouraska annonce les jeudis « Sésame ouvre-toi ! ». Cette nouvelle initiative permettra aux visiteurs d’accéder gratuitement aux expositions les jeudis, à condition de connaître le mot de passe. 

Le Centre d’art de Kamouraska est ouvert de 10h à 21h tous les jeudis jusqu’au 30 août 2012. Afin d’inciter les gens à visiter les expositions en soirée, l’équipe du Centre d’art a créé les jeudis « Sésame ouvre-toi ! » Les visiteurs qui répondront correctement à la question : « Connaissez-vous le mot de passe ? » pourront ainsi admirer le travail de nombreux artistes sans débourser un sous.   

Pour connaître le mot de passe, il faut être adepte de la page Facebook ou nous suivre sur Twitter et Blogger. Le mot de passe, valide toute la journée jusqu’à 21h, sera dévoilé les jeudis matin. C’est une opportunité à ne pas manquer jusqu’au 30 août 2012.

Pour plus d’informations, visitez le www.kamouraska.org ou composez le 418-492-9458.


Blogueuse-invitée : Laurence-Anne Charest-Gagné, animatrice

Un emploi enrichissant


Travailler au Centre d'art de Kamouraska ne représente pas seulement un boulot d'été, cela représente une saison complète d'enrichissement culturel et artistique. Pour moi, qui, dans la vie, alloue une place très importante à l'art, être ici tous les jours m'amène un lot de nouvelles connaissances. En effet, à chaque fois qu'un visiteur passe la porte, je redécouvre les expositions sous un nouvel angle : celui sous lequel il les interprète. Chacun à sa façon de voir et de comprendre les oeuvres, son point de vue et ses opinions. C'est ce qui rend ce travail intéressant, le contact avec les gens; Accueillir, écouter et discuter. 

vendredi 13 juillet 2012

Blogueur-invité : Luc Grégoire, photographe - plasticien

Les hasards de la vie


En 2009, j’ai fait un voyage en Provence avec le but avoué d’aller passer quelques jours à Arles et me tremper dans l’atmosphère de la 40e édition des Rencontres photographiques d’Arles avec le but non moins avoué de revenir au Québec avec assez d’informations pour démarrer un projet photographique similaire.

Dans les mois qui ont suivi, force fut de constater que déjà deux manifestations allant dans le sens de l’événement d’Arles existaient depuis peu : Les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie et la Rencontre photographique à Kamouraska. Qu’à cela ne tienne, faute d’initier, participons alors !

Ce que je fis en répondant à un appel de dossier lancé par le Centre d’art de Kamouraska pour l’édition 2012 de la Rencontre photographique et ayant pour sujet l’Eau.

À propos de l’exposition


Le contenu de dix photos que je propose concerne l’Eau. Inconsciemment ou pas, j’ai toujours été attiré par l’eau. J’aime la boire, la toucher, l’entendre en averse ou en chute. L’eau contient la douceur mais aussi la force de la vie. Nous venons de l’eau. Les lagunes et les marécages ont servi, il y a quelque trois milliards d’années, comme milieu ambiant à l’émergence d’une vie qui s’est construite jusqu’à nous.

Depuis plus d’une dizaine d’années, cette attirance s’est convertie en préoccupation. Une préoccupation qui concerne le sort que nous, humains, faisons à l’eau et que, conséquemment, nous nous faisons. Pas d’eau, pas de vie!

Cette préoccupation est née de deux sources d’inspiration. La première vient de mon implication dans l’organisme EauSecours (http://eausecours.org/qui/), une coalition citoyenne ayant pour mission de revendiquer et de promouvoir une gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé publique, d’équité, d’accessibilité, de défense collective des droits de la population, d’amélioration des compétences citoyennes des citoyens, de développement durable et de souveraineté collective sur cette ressource vitale et stratégique. La seconde fut la catastrophe écologique de la Mer d’Aral et son assèchement, dû au détournement des deux fleuves pour produire du coton en masse, catastrophe qui aujourd’hui est toujours considérée comme une des plus importantes catastrophes environnementales du XXe siècle.

Ainsi, à travers la présente série d’images réalisées entre 1986 et 2012, ce que je veux  transmettre au spectateur, c’est le rapport de ce fragile équilibre qui existe entre la disponibilité de l’eau et les besoins réels que nous avons. Je cherche, par un processus de création d’image, à provoquer une réflexion sur le pillage, le gaspillage, la transformation et la destruction de l’eau entraînant  sa rareté à la grandeur de notre planète. Si cela est vu comme un commentaire social et/ou politique, qu’à cela ne tienne, j’aurai atteint mon objectif.

Ce propos sur L’Eau n’est pas seulement traité via le support de la photographie, mais en peinture sur divers supports que l’on peut visionner sur mon site web www.lucgregoire.com 

Pour terminer


J’invite fortement tous ceux et celles qui sont intéressés par la photographie d’ici à se déplacer, quelle que soit la distance, pour apprécier cette édition 2012 qui propose une brochette de photographes aussi engagés que talentueux.

Pour terminer, je sais maintenant, avec les informations glanées lors du voyage à Arles, ce que représente la mise sur pied et la poursuite d’un événement comme celui-ci. Bravo donc à Denis Bossé, Ève Simard et Gilles Blanchette, initiateurs de ce projet qui en est à sa 4e édition, et longue vie à l’évènement Rencontre photographique à Kamouraska ainsi qu’à l’équipe du Centre d’Art de Kamouraska.

Luc Grégoire,
Photographe - plasticien

mardi 3 juillet 2012

Blogueur-invité : Normand Rajotte, photographe exposant


La plupart du temps, nous, artistes en arts visuels, travaillons en solitaire. Le geste d’exposer rompt cette solitude et confirme si ce que nous produisons, ce qui nous obsède, peut aussi en intéresser d’autres.

C’est particulièrement vrai pour moi. La solitude, je connais, je travaille en forêt. Depuis 1997, année où mes frères et moi avons acquis un boisé de 100 acres au pied du mont Mégantic (Cantons de l’Est), j’ai choisi d’explorer un territoire de quelques kilomètres carrés entourant notre lot. Territoire que depuis je revisite avec constance, année après année, saison après saison. Marchant sur mes pas, j’y arpente les mêmes endroits en photographiant des phénomènes qui m’intriguent ou m’émeuvent. Je suis témoin de l’évolution des lieux et, en parallèle, mon regard évolue avec eux.

Rien de mieux si l’on veut voir le changement que de rester sur place. Avec ma caméra, je découpe le sol de près pour enregistrer les marques de ce qui se passe ou s’est passé : empreintes d’animaux et d’humains, avancées de la végétation, variation de la lumière... En somme je photographie l’éphémère.

Durant le vernissage au Centre d’art de Kamouraska quelqu’un s’est approché pour me dire que mon travail était en équilibre entre la vie et la mort. J’ai apprécié la remarque. Je crois, en définitive, que je m’intéresse à l’existence : à la mienne en relation avec celles qui m’entourent. Je cherche ma place. J’aimerais, à la limite, faire partie du territoire que je parcours, me fondre dans le paysage que je photographie. C’est une position que nous humains n’avons pas l’habitude de prendre, considérant ce qui nous entoure comme extérieur et distant. C’est probablement la raison de notre peu d’empathie pour la nature.

Donc après des années de marches lentes et méditatives, des heures passées à sélectionner des photos pour en faire des séries qui se tiennent, on sent le besoin de vérifier si ce que l’on a photographié était de l’ordre du mirage ou de réalités que l’on peut communiquer.  Dans ce sens des évènements comme La Rencontres photographique à Kamouraska sont importants. Ils nous permettent d’élargir notre accès au public, de sortir de notre milieu d’initiés et de faire voyager notre travail. J’ai d’ailleurs très apprécié quitter quelques jours un Montréal caniculaire pour la fraîcheur et la beauté calme de Kamouraska.

À noter que j’ai trouvé intéressant la présentation, par La Rencontre photographique, de plusieurs expos, très différentes les unes des autres, portant sur un même thème, le paysage, la nature. Les visiteurs  peuvent ainsi se positionner quant à leur intérêt pour le sujet et l’approche choisie par les exposants.

De mon côté, j’y montre dix-huit images grand format tirées d’une série intitulée Comme un murmure, produite entre 2004 et 2010.

Durant le vernissage, très sympathique en passant, j’ai pu être témoin de la réaction des visiteurs face à mes œuvres : des gens touchés qui me le disaient, d’autres qui, par leur non-verbal, semblaient dérangés par des photos prises dans des lieux inhabituels, humides et vaseux, où l’on n’a pas l’habitude de se laisser aller à la contemplation. 

Il faut que la beauté fasse des avancées hors de ce qui est convenu. Dans ce sens, j’essaie de taper le chemin vers des recoins mal-aimés qui, étrangement, me fascinent.

Normand Rajotte